Né à Montblanc, dans l'Hérault, le 21 janvier 1927, Joseph Ibanez a laissé une trace indélébile dans l'histoire du football français. Repéré au Chamois Niortais sous la houlette de Maurice Banide, il représente l'exemple même du joueur au format réduit mais au talent immense. Avec ses 1m65 pour 62 kg, il était familièrement surnommé "Petite Patte", un clin d'œil à sa rapidité sur le terrain et à sa capacité à tromper les défenses adverses avec des accélérations fulgurantes.
Son transfert chez les Verts ne s'est pas déroulé sans péripéties. Au départ réticent à rejoindre l'équipe de Saint-Étienne, il avait initialement opté pour un passage à Lorient. Cependant, les dirigeants niortais ont fait entendre leur voix auprès de la fédération, contraignant finalement Ibanez à changer de direction et à rejoindre l'équipe stéphanoise.
En 1952, il fait ses premiers pas sur la pelouse stéphanoise. Malgré ses hésitations initiales, il reste fidèle au club pendant quatre saisons, vivant une expérience qui marquera sa carrière. Durant cette période, il dispute 59 matchs et marque 5 buts, mais ce sont ses 41 passes décisives qui témoignent de son impact sur le jeu de l'équipe. Sa saison 1953-1954 est particulièrement remarquable, affichant un taux de dribbles réussis de 89%, faisant de lui un expert dans l'art de la feinte et de la percée. Doté d'une vitesse impressionnante et d'une agilité hors norme, Ibanez était redoutable balle au pied. Cependant, sa faiblesse dans la finition l'a parfois pénalisé, une caractéristique partagée par de nombreux joueurs polyvalents de son époque. Il soulignait l'atmosphère unique qui régnait au sein du club stéphanois et exprimait sa reconnaissance d'avoir été sous la tutelle de Jean Snella, une figure emblématique du football français. Après son départ de Saint-Étienne, Joseph Ibanez termine sa carrière au Perpignan FC, où il dispute 119 matchs et délivre de nombreuses passes décisives, bien que ne trouvant le chemin des filets qu'à une seule reprise. Il décède à l'âge de 82 ans, le 20 juin 2009 à Saint-Michel, laissant derrière lui le souvenir d'un joueur altruiste et profondément apprécié, dont le talent et la générosité ont marqué à jamais l'histoire du football français.
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