Crédit : ASSEofficiel
Ils étaient nombreux, cet été, à avoir été informés par la nouvelle direction de l’AS Saint-Étienne que le club cherchait à alléger son effectif pendant le mercato. Parmi les joueurs concernés, on retrouvait des noms comme Dylan Chambost, Maxence Rivera, Anthony Briançon, Léo Pétrot, Florian Tardieu et Thomas Monconduit. Finalement, ce sont Dylan Chambost et Maxence Rivera qui ont quitté le Forez après avoir rendu de bons services au club.
Selon la presse locale, deux raisons principales expliquent pourquoi le club n'a pas procédé à la vente des joueurs initialement pressentis pour un départ. La première réside dans le fait que ces joueurs ont rapidement exprimé leur souhait de rester à la disposition du coach Olivier Dall'Oglio, s’appuyant sur des salaires confortables obtenus après la montée en Ligue 1. La seconde raison tient au manque d'offres jugées intéressantes, tant pour le club que pour les joueurs eux-mêmes.
Aujourd'hui, nous nous penchons sur la situation de Florian Tardieu au sein de l’effectif de l'AS Saint-Étienne, qui, à la différence de Thomas Monconduit, semble pleinement intégré au projet stéphanois en Ligue 1. Le milieu de terrain a disputé 162 minutes en 4 matchs cette saison, étant titularisé à deux reprises lors des six premières journées. Cependant, si Tardieu ne parvient pas à s’imposer durablement dans l’effectif, un départ lors du mercato hivernal pourrait être envisagé.
En analysant ses statistiques, Tardieu affiche un taux de réussite de 80 % sur ses passes, avec 110 tentatives dont 88 réussies. Il a également intercepté trois ballons, montrant ainsi sa volonté de répondre aux attentes du coach Olivier Dall’Oglio. Malgré une concurrence importante, Tardieu semble prêt à saisir chaque opportunité pour prouver sa valeur et s’imposer davantage dans l'équipe.
Une arrivée controversée.
Florian Tardieu est arrivé à l'AS Saint-Étienne en fin de mercato estival, lors de la deuxième saison de Laurent Batlles à la tête des Verts. Le coach avait déjà tenté de recruter le milieu de terrain à plusieurs reprises, sans succès. Acharné, Batlles finit par obtenir la signature de Tardieu, qu'il voyait comme une solution pour apporter de l'expérience à son équipe, notamment en raison de tensions avec Thomas Monconduit, un autre cadre du vestiaire à cette époque.
Pourtant, l'arrivée de l'ancien joueur de Troyes a suscité des réactions mitigées chez les supporters et observateurs. La frustration était forte après les échecs de Giraudon et Pintor, également venus de Troyes, lors de la saison précédente. L’ajout de Tardieu ne faisait qu’accentuer le scepticisme ambiant, certains voyant dans cette nouvelle recrue un caprice de Batlles, plus qu'une nécessité sportive. Mais malgré ce contexte tendu, Florian Tardieu est venu à Saint-Étienne avec la volonté de bien faire.
Un statut difficile à assumer.
Dès son intégration, Tardieu a adopté une posture discrète au sein du groupe. Bien qu’il ne rencontre aucune difficulté à s’adapter, le milieu de terrain semblait souffrir de son statut de « protégé » du coach. À 31 ans, il savait qu’on attendait de lui qu’il devienne un leader sur et en dehors du terrain. Cependant, il semblait freiné par une gêne, un malaise, amplifié par la manière dont Laurent Batlles le mettait régulièrement en avant comme exemple lors des entraînements, au grand dam de ses coéquipiers.
En dépit de ces difficultés, Tardieu nourrissait un véritable attachement pour l'AS Saint-Étienne, transmis par son grand-père, fervent supporter du club. Il avait même tenté de discuter avec Batlles, souhaitant travailler sans être étiqueté comme le « chouchou » du coach. Ses efforts restèrent vains.
Un tournant libérateur.
Le remplacement de Laurent Batlles à la tête de l'équipe a marqué un tournant dans la saison de Tardieu. Si la décision de limoger l'entraîneur a naturellement attristé le milieu de terrain, qui entretenait une relation amicale avec lui, elle a également fait naître en lui une sensation inattendue : celle d'une libération.
Avec ce changement de management, Tardieu a enfin pris ses responsabilités, s’imposant comme un véritable leader au sein de l’équipe. Plus serein, il a su trouver les mots pour remobiliser ses coéquipiers, notamment dans les moments difficiles. Son implication sur et en dehors du terrain a été déterminante dans la remontée en puissance de Saint-Étienne, jouant un rôle clé dans les espoirs de montée en Ligue 1.
Et maintenant ?
Malgré son rôle crucial dans la transition actuelle de l'AS Saint-Étienne, l’avenir de Florian Tardieu chez les Verts reste flou. À 32 ans, le milieu de terrain n’a pris part qu’à 49 rencontres en Ligue 1, un total modeste pour un joueur supposé incarner l'expérience. Ce manque d’expositions au plus haut niveau, associé à son âge, soulève des doutes quant à sa capacité à perdurer dans un effectif ambitieux comme celui des Stéphanois.
Pour l’heure, Tardieu semble davantage destiné à un rôle de « second couteau », un joker de luxe pour Olivier Dall’Oglio, intervenant en fin de match, prêt à suppléer les blessés ou à se montrer lors des coupes nationales. Toutefois, une certitude demeure : l'entraîneur stéphanois continue de compter sur lui, appréciant son professionnalisme et sa constance, des qualités rares au sein du groupe.
Si son temps de jeu reste limité, Tardieu s’est imposé comme un élément respecté dans le vestiaire. Un avenir dans des clubs historiques comme Sochaux, Dijon ou Nancy, où son leadership et son expérience seraient des atouts précieux, semble envisageable pour la suite de sa carrière.
Florian Tardieu a prouvé qu’il était bien plus qu’un simple joueur de passage. Son parcours, marqué par la ténacité et le dévouement, inspire le respect. Il mérite que son futur s’écrive sous des auspices plus favorables, à l’image de sa détermination à toujours repousser les limites imposées par les circonstances.
✍🏻 Vincent Grange
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