
Saint-Étienne, rejoint en fin de match, partage les points avec Grenoble malgré sa domination. / Crédit : ASSEofficiel
L’ASSE tenue en échec par Grenoble
Invaincus depuis le début du championnat, les Verts espéraient confirmer leur solidité défensive et conserver seuls la tête de la Ligue 2 en recevant Grenoble. Avec un Chaudron bien garni et un effectif quasiment au complet, Eirik Horneland avait choisi de titulariser Joshua Duffus en pointe, laissant Lucas Stassin sur le banc. Mais malgré une domination globale et une ouverture du score signée Nadé, les Stéphanois ont laissé filer deux points précieux après l’égalisation de Diaby en fin de match.
Une première période maîtrisée mais pas concrétisée
Dès l’entame, l’ASSE imposait son rythme. Après une première alerte signée Nadé, averti très tôt (5e), les Verts multipliaient les enchaînements dans les petits espaces. Ferreira, Bernauer puis Davitashvili tentaient d’apporter du danger sur les côtés, tandis que Duffus manquait de justesse dans la surface malgré un grand pont superbe (22e).
La délivrance intervenait finalement à la 36e minute : sur une touche jouée rapidement par Duffus, Tardieu trouvait Nadé dans la surface. Le défenseur, inspiré, transformait l’action confuse en ouverture du score d’un plat du pied. Geoffroy-Guichard exultait (1-0, 36e).
Grenoble répliquait timidement, mais Larsonneur s’interposait avec autorité devant Zahui (32e). En fin de période, Cardona obligeait Diop à boxer un ballon vicieux (43e), avant qu’un vilain tacle de Paquiez sur Jaber n’entraîne le carton jaune du défenseur isérois (45e+1). À la pause, les Verts menaient logiquement mais restaient sous la menace.
Une égalisation cruelle en seconde période
Au retour des vestiaires, Horneland procédait à un double changement contraint : Jaber et Moueffek, touchés, cédaient leur place à El Jamali et Gadegbeku. « C’est difficile de mettre le rythme qu’on veut quand on doit changer deux joueurs dans le cœur du jeu », regrettait l’entraîneur stéphanois en zone mixte d'après-match. « Aïmen Moueffek a ressenti une fatigue à l’ischio et Jaber est sorti après un tacle qui aurait clairement mérité un carton rouge. Cela a changé nos plans. »
Malgré tout, l’ASSE poursuivait sa domination et manquait de peu le break. Ferreira testait Diop dès la reprise (49e), puis le jeune El Jamali frôlait son premier but professionnel (50e). Cardona, en grande forme, obligeait le portier grenoblois à une parade décisive sur un face-à-face (52e).
Mais faute d’efficacité, les Verts s’exposaient. Entré à l’heure de jeu, Yadaly Diaby punissait une incompréhension défensive et égalisait d’une tête imparable à la 77e minute (1-1).
La fin de match tournait au siège stéphanois. Stassin, entré à la place de Duffus, butait sur Diop (85e), tandis que Davitashvili voyait sa tentative s’envoler dans les arrêts de jeu (90e+3). Réduits à dix après l’expulsion de Mouyokolo (90e+5), les Grenoblois pliaient mais ne rompaient pas.
Horneland : « On devait faire mieux »
À l’issue de la rencontre, le coach stéphanois n’a pas caché sa déception : « Le sentiment est négatif, parce qu’on voulait évidemment les trois points à la maison. On a contrôlé ce match, mais on n’a pas créé suffisamment. Sur les trente derniers mètres, on a été trop statiques. Il fallait attaquer plus en nombre, amener des vagues. Ce soir, les joueurs ont mis de l’énergie, mais n’ont pas trouvé la solution pour mettre en difficulté un bloc bas. »
L’entraîneur a également insisté sur les limites offensives de son équipe : « Les matches sont différents les uns des autres. Contre Laval et Rodez, le jeu a été plus ouvert. Là, Grenoble a beaucoup défendu, avec énergie et organisation. Il faut qu’on s’y fasse et qu’on trouve les solutions. On doit faire plus, c’est clair. »
Des regrets pour des Verts toujours leaders
Malgré une nette domination et un Chaudron qui poussait jusqu’au bout, les Verts devaient se contenter d’un match nul (1-1). Toujours leaders de Ligue 2, ils partagent désormais leur première place avec Pau et Nancy, tous trois à 8 points.
Un résultat frustrant tant l’ASSE avait les cartes en main, mais qui rappelle aussi l’exigence d’un championnat où chaque point se dispute chèrement.
Pier Paolo Walack
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