
Alexis Guendouz, (à gauche), troisième gardien de l’ASSE, à l’écoute des conseils de Stéphane Ruffier (à droite).
la patience d’un gardien devenu globe-trotteur
Formé à l’AS Saint-Étienne, Alexis Guendouz a longtemps nourri la conviction de s’imposer dans le Forez (389 jours dans le Forez). Mais, l’ombre immense de Stéphane Ruffier, alors titulaire indiscutable et international français, a vite ralenti ses ambitions. Natif de Saint-Priest-en-Jarez, le gardien y passe dix années, dont quatre sous contrat professionnel, sans jamais parvenir à forcer le destin en Vert.
C’est loin de Saint-Étienne que sa carrière décolle vraiment. Prêté deux saisons à Pau en National, Guendouz trouve enfin un rôle à sa mesure. Sous les ordres de Bruno Irles, il s’installe dans les cages comme un titulaire solide et participe activement à l’accession du club en Ligue 2 lors de l’exercice 2019-2020. Une étape qu’il qualifie lui-même de « renaissance ».
À son retour dans le Forez, il est intégré à la préparation estivale du groupe professionnel par Claude Puel. Mais, les espoirs restent lettre morte. À un an de la fin de son contrat, et las de jouer les doublures, il tranche : il ira chercher du temps de jeu ailleurs, quitte à sortir des sentiers battus.
Passé depuis par la sélection algérienne et aujourd’hui exilé en Iran, le portier de 28 ans retrace son parcours dans un entretien accordé au journaliste Nabil Djellit à L’Équipe. Sans détour, il revient sur ses années stéphanoises, ses renoncements et les paris osés qui ont façonné sa trajectoire sportive.
L'ancien troisième gardien stéphanois revient sur son parcours
« J'ai fait 10 ans à Saint-Etienne, donc quatre comme professionnel, j'ai été aussi prêté à Pau pendant deux saisons, Puis, j'ai enchaîné en Algérie. C'était injouable avec Stéphane Ruffier, il était intouchable et même appelé en équipe de France. Quand on est troisième gardien, on attend. À 18, 19 ou 20 ans ça va encore... même si la maturité est plus tardive à notre poste. À 22 ans, je me suis dit qu'il fallait que je lance ma carrière. Tout en prolongeant à Saint-Étienne, j'ai baissé mon salaire, j'ai abandonné mes primes et je suis parti en National à Pau. Ça a été une super expérience. Ma deuxième année, sous les ordres de Bruno Irles, on est montés en L2. Puis, je retourne à Saint-Étienne, Claude Puel me dit « faut que tu restes, je veux te voir pendant la préparation. » La prépa, elle passe, il me reste un an de contrat, je ne peux plus patienter. Je ne veux plus m'asseoir sur un banc, je voulais la pression du résultat, c'est mon moteur. Puis j'ai cette opportunité en Algérie avec la possibilité de jouer. C'est ce que je voulais, j'ai signé à l'USM Alger puis au CR Bélouizdad, et j'ai fait quatre ans en Algérie »
Pier Paolo Walack
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