Loïc Perrin directeur sportif de l'AS Saint-Etienne. 

Une réorganisation interne en préparation à l’ASSE

C’est l’une des informations majeures à retenir du Space animé par Mohamed Toubache-Ter ce jeudi soir : Loïc Perrin devrait prochainement quitter ses fonctions de directeur sportif à l’AS Saint-Étienne.

Figure emblématique du club, l’ancien capitaine ne s’éloigne pas pour autant de la maison verte. Son rôle devrait être redéfini dans les prochaines semaines, dans le cadre d’une réorganisation plus large de l’organigramme sportif.

Dès le mois de mai, des rumeurs évoquaient la volonté de Kilmer Sport de repenser en profondeur la gouvernance du secteur sportif. Le nom d’Antoine Sibierski, actuel directeur sportif de l’ESTAC, avait circulé dans la presse stéphanoise, mais le principal intéressé avait décliné les avances stéphanoises.

Selon les dernières révélations de Mohamed Toubache-Ter, Loïc Perrin se dirigerait vers un nouveau poste : responsable de la cellule de recrutement. Une décision qui ne traduit pas une mise à l’écart, mais plutôt une redéfinition stratégique de son rôle, dans un contexte de montée en puissance des ambitions sportives.

Le club souhaite clairement distinguer la vision stratégique de la gestion opérationnelle, à l’image des modèles déjà en place dans plusieurs grandes structures européennes. Cette évolution de poste s’accompagnerait de l’arrivée d’un nouveau directeur sportif, doté d’une expérience plus affirmée. 

CE QUI CHANGERAIT DANS SES FONCTIONS À L’ASSE.

Même si la différence semble subtile aux yeux du grand public, elle marque un vrai tournant dans les missions confiées à Loïc Perrin, qui, comme directeur sportif, avait jusqu'ici la responsabilité de l'ensemble de la stratégie sportive du club, depuis la définition de la politique de recrutement à moyen et long terme jusqu’à la gestion des échanges avec les agents, en traversant le choix ou la validation du staff technique et la décision finale sur les transferts en lien avec la direction générale.

Désormais responsable de la cellule de recrutement, il se recentre sur un domaine qu’il maîtrise, à savoir l’identification et l’analyse des profils de joueurs capables de renforcer l’effectif stéphanois, avec des missions plus ciblées comme la coordination du travail des scouts en France et à l’étranger, la hiérarchisation des cibles selon les besoins de l’équipe, la transmission d’informations nettes et détaillées au nouveau directeur sportif, ou encore l’exploitation des outils de data et de vidéo pour affiner le processus de scouting. 

Il ne sera plus celui qui décide, mais celui qui propose, en construisant des listes de profils cohérentes avec les attentes fixées par la direction sportive et les contraintes budgétaires du club.

Moins de pouvoir, plus d’impact ?

Ce changement ne doit pas être interprété comme une rétrogradation, contrairement à ce que certains pourraient imaginer. Il s’agit avant tout d’une réorientation stratégique, visant à optimiser le potentiel de Loïc Perrin dans un rôle plus en phase avec ses compétences actuelles, au sein d’une cellule de recrutement qu’il connaît parfaitement.

La direction de l’AS Saint-Étienne souhaite professionnaliser davantage sa structure, en cohérence avec ses ambitions sportives. Cette réorganisation marque la volonté d’installer une gouvernance plus claire, plus lisible et sans doute plus efficace.

Le club forézien pourrait ainsi entrer dans une nouvelle ère, où les responsabilités seraient mieux réparties, avec des fonctions recentrées entre stratégie globale et exécution opérationnelle.

Comme l’a souligné Mohamed Toubache-Ter, les nouveaux dirigeants n’envisagent pas de se séparer de Loïc Perrin. Bien au contraire : son statut de figure emblématique, son ancrage dans l’ADN stéphanois et le respect qu’il inspire en font un maillon essentiel de la maison verte.

Sa posture évolue toutefois : moins politique, plus technique, recentrée sur l’évaluation, la détection et le réseau. Toujours selon Mohamed Toubache-Ter, le club ne chercherait pas à nommer un nouveau directeur sportif. La nouvelle organisation serait plutôt fondée sur une redistribution des rôles, avec un staff renforcé et des fonctions clarifiées, sans bouleversement externe.

Pier Paolo Walack