Avant la reprise, Sainté défie le Paris FC : test crucial pour les hommes d’Horneland

Une semaine après leur revers face au Servette de Genève (2-3), les Stéphanois poursuivent leur campagne de préparation estivale avec un nouveau test grandeur nature. Ce vendredi soir, l’AS Saint-Étienne affronte le Paris FC au stade Joseph-Moynat (18 h 30), dans ce qui s’apparente à une opposition de styles et de divisions. Face à eux, une formation francilienne fraîchement promue en Ligue 1, bien décidée à s’installer durablement dans l’élite du football français.

Le club de la capitale aligne une équipe ambitieuse, malgré l’absence notable de trois anciens Verts : Jean-Philippe Krasso, Timothée Kolodziejczak et Mathieu Cafaro, laissés au repos.

Côté stéphanois, plusieurs cadres manquent également à l’appel : Maçon, Batubinsika, Bouchouari, Stassin ou encore Maubleu, tandis que Fomba a officiellement rejoint le Servette ce vendredi matin. Un groupe resserré donc, mais dynamisé par la présence du jeune Joshua Duffus sur le banc, première apparition pour celui que le club va officialiser prochainement. 

Ce quatrième match amical de l’été doit permettre aux hommes d’Eirik Horneland de monter en puissance, malgré les absences. Plus que le résultat, c’est l’attitude collective et la mise en place des automatismes qui seront vues de près, à deux semaines de la reprise du championnat.

Sainté balayé en 45 minutes par un Paris FC clinique

C’est une première période à oublier pour les Verts. Opposés au Paris FC dans le cadre de leur quatrième match de préparation estivale, les joueurs d’Eirik Horneland ont vécu un véritable cauchemar au stade Joseph-Moynat de Thonon. À la pause, Saint-Étienne est logiquement mené 3-0, malmené dans tous les compartiments du jeu par une formation parisienne bien plus affûtée.

Malgré une première alerte signée Old, dont la frappe enroulée du gauche frôle le poteau dès la 4e minute, les Stéphanois ont rapidement plié. Dès la 8e, une faute évitable de Traoré sur Kebbal offrait au Paris FC un coup franc idéalement placé. Sur le centre, Marchetti profite d’un marquage passif pour ouvrir le score à bout portant. Un début de match symptomatique des errements défensifs des Verts.

Les Franciliens, eux, ont fait preuve d’un réalisme glaçant. À la 25e minute, Kebbal, lancé à gauche sur un coup franc rapidement joué, mystifie Traoré avant d’enrouler une merveille dans la lucarne de Larsonneur. Le break est fait.

Dix minutes plus tard, Marchetti signe un doublé d’un geste tout en sang-froid après avoir éliminé Tardieu et Bernauer dans la surface (33e).

Entre-temps, les Verts avaient cru pouvoir réagir. À la 31e, Old, bien servi depuis le côté droit, voyait sa tentative heurter la barre avant de retomber sur la ligne. Le sort s’acharnait déjà, et le réalisme adverse allait enfoncer le clou. En face, la charnière Bernauer-Lamba montrait ses limites face à la vivacité et à la technique du duo Kebbal-Marchetti, étincelant.

Malgré quelques bonnes intentions dans l’utilisation du ballon à l’image des ouvertures de Bernauer ou des transmissions de Tardieu la possession stéphanoise est restée stérile, sans réelle dangerosité. Le 4-3-3 testé par Horneland, avec Boakye en point de fixation et Old-Cardona sur les ailes, n’a pas suffi à déséquilibrer une défense parisienne bien en place.

Brouillons défensivement, limités offensivement, les Verts regagnent les vestiaires avec trois buts à remonter. Une première période inquiétante à quelques semaines de la reprise du championnat. La réaction est désormais attendue dès le second acte.

Les Verts impuissants face à un Paris FC dominateur

Après une première période cauchemardesque conclue sur un score net de 0-3, l’AS Saint-Étienne n’a pas su redresser la barre en seconde mi-temps face à un Paris FC largement remanié mais toujours dominateur. Dans la chaleur estivale du stade Joseph-Moynat de Thonon-les-Bains, les hommes d’Eirik Horneland enregistrent leur deuxième revers de la préparation estivale, une défaite frustrante sur la forme comme sur le fond.

Malgré plusieurs changements à la pause  notamment l’entrée de Gadegbeku à la place de Moueffek, les Stéphanois ont continué de subir face à une équipe parisienne plus tranchante et mieux organisée. Si le score n’a pas évolué au tableau d’affichage, les Parisiens ont conservé la maîtrise du jeu, s’offrant même plusieurs situations dangereuses, notamment par Simon (62e) et El Hadary (56e), bien contenus par Bernauer et la défense verte.

Côté ASSE, les entrées en jeu de Duffus, Nadé et Miladinovic à l’heure de jeu ont donné un peu de fraîcheur. L’Anglais Joshua Duffus, toujours pas officiellement présenté comme joueur des Verts, s’est signalé dès sa première apparition. À la 68e minute, il résistait à un accrochage dans la surface et centrait du gauche… Son ballon, vicieux, venait heurter la barre transversale. Quelques instants plus tard, sur une action confuse, Miladinovic pensait réduire la marque après un slalom dans la surface, mais son tir était dégagé sur la ligne par un défenseur parisien (67e).

Les Verts ont tenté d’augmenter le rythme, sans parvenir à faire vaciller la défense adverse. Cardona, bien lancé à la limite du hors-jeu (90e), manquait de tranchant, à l’image d’une attaque verte globalement en manque de justesse. Derrière, Traoré a multiplié les interventions à la limite, écopant logiquement d’un carton jaune (68e) après plusieurs fautes évitables.

La fin de match a été marquée par une absence totale de temps additionnel, frustrante notamment pour le jeune Paul Eymard, resté au bord de la touche, prêt à entrer mais privé de ses premières minutes avec l’équipe première. Une image symbolique d’une soirée où rien n’aura vraiment tourné en faveur des Verts.

À deux semaines de la reprise du championnat de Ligue 2, Eirik Horneland sait désormais sur quels chantiers concentrer ses efforts. L’organisation défensive, le manque d’impact au milieu et l’efficacité offensive restent des points à corriger. Si certains jeunes, à l’image d’El Jamali, Miladinovic ou Duffus, ont montré de belles intentions, il faudra rapidement trouver plus de liant collectif pour aborder la saison avec confiance.

Pier Paolo Walack