
Les Verts terminent leur préparation sur une note frustrante. / Crédit : ASSEofficiel
Gigi Riva, Buffon, Gattuso… et l’ASSE au cœur d’un moment historique à Cagliari
Ce samedi soir, dans la chaleur italienne de l’Unipol Domus, l’AS Saint-Étienne a disputé son dernier match de préparation face à Cagliari. Une affiche loin d’être anodine, puisque ce rendez-vous a marqué la première édition du Trophée Gigi Riva, en hommage à la légende sarde disparue en janvier 2024. Véritable monument du football italien, Luigi Riva, surnommé Rombo di Tuono, avait laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du club de Cagliari, comme dans celle de la Squadra Azzurra.
Pour cette grande première, les organisateurs avaient choisi d’inviter les Verts, 55 ans après la première confrontation européenne entre les deux clubs, en Coupe des clubs champions (1970-1971). À l’époque, Riva s’était illustré avec un doublé lors du match aller, remporté 3-0 par les Sardes. Les Stéphanois s’étaient imposés 1-0 au retour, sans parvenir à inverser la tendance. Une page d’histoire que cette rencontre a permis de remettre au goût du jour.
Avant le coup d’envoi, plusieurs festivités avaient été prévues, avec notamment la présence de Gianluigi Buffon et Gennaro Gattuso, figures emblématiques du football transalpin. En raison de ce protocole cérémonial et d’un léger retard logistique, le coup d’envoi initialement prévu à 20h30 avait été repoussé à 20h45.
Côté ASSE, cette rencontre représentait une ultime répétition générale avant la reprise de la Ligue 2, programmée une semaine plus tard, avec un déplacement à Laval le samedi 10 août. Mais le chantier restait ouvert pour Eirik Horneland : blessures, départs imminents, manques identifiés à certains postes… l’effectif stéphanois n’était pas encore stabilisé à l’aube du championnat.
Côté Cagliari, la composition alignée par Fabio Pisacane était la suivante : Caprile – Zappa, Mina, Obert, Luperto – Deiola (cap.), Prati, Adopo – Luvombo, Piccoli, Felici.
Pour l’AS Saint-Étienne, Eirik Horneland avait choisi de faire évoluer son schéma. Bernauer prenait la place d’Appiah sur le côté droit de la défense et cédait sa place dans l’axe à Nadé, associé à Lamba. Traoré conservait son poste sur le flanc gauche. Comme face au Paris FC, le trio Jaber – Moueffek – Tardieu formait à nouveau le cœur du jeu.
En attaque, Duffus pas encore officialisé par le club était titularisé en pointe, accompagné de Cardona et Boakye sur les ailes. À noter que Davitashvili, bien que présent dans le groupe, ne figurait pas sur la feuille de match.
Bernauer touché, Cardona trop tendre, Larsonneur exposé
Sous le maillot third kaki fraîchement dévoilé, les hommes d’Eirik Horneland ont entamé la rencontre avec de bonnes intentions. Positionnés haut sur le terrain, les Stéphanois ont tenté d’étouffer les premières relances italiennes. Mais comme souvent depuis le début de l’été, les approximations dans les 20 derniers mètres ont empêché toute situation franche. Une tête de Chico Lamba sur corner (10e) a bien été captée par Caprile, mais ce fut maigre.
La soirée a vite tourné au gris. À la 12e minute, Maxime Bernauer s’est plaint de l’arrière de la cuisse droite. Le défenseur central a dû céder sa place prématurément, remplacé par Appiah. Un premier signal d’alarme à sept jours du déplacement à Laval. Et comme souvent dans ces scénarios, la sanction est tombée dans la foulée : sur un ballon repoussé trop timidement par Appiah, Michel Adopo en a profité pour ajuster une superbe frappe enroulée du gauche (21e). 1-0 pour Cagliari, lucarne opposée.
Les Verts ont ensuite connu une période délicate. Larsonneur a dû s’imposer devant Piccoli (35e), après une perte de balle évitable au milieu. Le portier stéphanois, déjà auteur d’une frayeur sur un contrôle manqué plus tôt (14e), a été sollicité plus souvent que souhaité. Il a pu compter sur Dennis Appiah pour le suppléer, auteur d’un tacle décisif juste avant la pause (45e).
Pourtant, les Verts auraient pu égaliser. Parfaitement lancé par Moueffek (43e), Irvin Cardona s’est présenté seul face au gardien sarde. Mais sa frappe trop axiale a été repoussée par Caprile. Une occasion nette, qui aurait pu changer la physionomie du match.
Les Verts terminent leur préparation sur une note frustrante
Après une première période marquée par une ouverture du score italienne et la blessure de Maxime Bernauer, les Verts n’auront pas su inverser la tendance au retour des vestiaires. Dominateurs dans l’envie, mais encore trop imprécis dans les zones décisives, les hommes d’Eirik Horneland s’inclinent logiquement 1-0 face à une équipe de Cagliari solide et bien en place.
Pas de changements à la pause côté stéphanois, mais une volonté claire de hausser le ton. Dès la reprise, Joshua Duffusse montre actif dans son couloir gauche : il élimine Mina et tente sa chance dans un angle fermé, mais sa frappe termine dans le petit filet extérieur (50e). Un premier frisson, sans conséquence pour les Sardes.
Quelques minutes plus tard, les Stéphanois multiplient les tentatives : Boakye (66e), El Jamali (70e) et Old (68e) s’essaient tour à tour, sans réussite. Des frappes dévissées, une tête non cadrée, un dernier geste mal ajusté… le constat reste le même qu’en première période : la finition fait défaut.
Malgré les montées en régime de ses attaquants, l’ASSE a parfois été en danger dans son propre camp. Il a fallu un excellent retour de Lamba sur Piccoli (60ᵉ), puis une intervention salvatrice de Larsonneur sur une tête de Luperto (77ᵉ), pour éviter un second but. Mention spéciale également à Denis Appiah, entré en cours de match, et qui a tenu bon en adressant un tacle pour éviter un nouveau but italien.
À l’image de cette action à la 61e minute où Mickaël Nadé, sous pression sur corner, manque son dégagement et manque de peu de tromper son propre gardien. Heureusement pour lui, Larsonneur veillait au grain.
Malgré quelques combinaisons intéressantes côté gauche avec Miladinovic, Old et El Jamali, les dernières minutes ne verront aucune étincelle. Cardona, peu inspiré ce soir, aura laissé sa place en seconde période tout comme Moueffek et Duffus, dans une rotation qui n’a pas véritablement changé le cours du match. Seul avertissement du match : Jaber, logiquement sanctionné pour une faute sur Rog à la 88e minute.
Au terme d’un match disputé dans une ambiance à la fois festive et respectueuse en l’honneur de Gigi Riva, les Verts quittent la Sardaigne sans avoir pu offrir une réponse offensive convaincante.
Un groupe encore incomplet, des recrues attendues sur les côtés, et des automatismes à renforcer : cette dernière répétition aura, au moins, le mérite d’avoir mis en lumière les ajustements encore nécessaires avant les choses sérieuses.
Prochain rendez-vous officiel pour l’ASSE : samedi 9 août à Laval pour l’ouverture de la saison de Ligue 2.
Pier Paolo Walack
Ajouter un commentaire
Commentaires