Les Verts veulent enchaîner face au promu boulonnais

Après leur démonstration la semaine passée à Geoffroy-Guichard face à Rodez (4-0), les Stéphanois abordaient ce déplacement dans le Pas-de-Calais avec l’ambition claire de confirmer. L’occasion est belle pour les hommes d’Eirik Horneland, qui affrontaient Boulogne-sur-Mer, un promu propulsé en Ligue 2 à la suite de la relégation administrative de l’AC Ajaccio.

Peu aidés par cette décision tardive des instances, les Nordistes ont connu une préparation tronquée et un mercato réduit, ce qui pèse lourdement sur leur début de saison. Battus lors de leur première sortie à Nancy, les Boulonnais abordaient cette troisième journée encore en rodage. Une situation que les Verts, lancés sur un rythme offensif impressionnant avec déjà sept buts inscrits en deux matchs meilleur total en Ligue 2 depuis Le Havre en 2017-2018 , devaient exploiter pour s’affirmer un peu plus comme favoris à la remontée.

Au stade de la Libération, où près de plus de 400 supporters stéphanois avaient fait le déplacement, l’ASSE savait qu’une victoire lui permettrait de reprendre provisoirement la tête du championnat.

US Boulogne : I. Koné – Zohoré (cap.), Gourville, Pinot – Boyer, Bultel, Binet, Raillot, Thiam – El Farissi, Z. Koné.

AS Saint-Étienne : Larsonneur, Ferreira, Nadé, Lamba, Annan, Tardieu, Jaber, Moueffek, Davitashvili, Stassin, Boakye.

Une première mi-temps accrochée au stade de la Libération

Au terme d’un premier acte disputé, l’AS Saint-Étienne et l’US Boulogne se sont quittés dos à dos à la pause (0-0). Devant plus de 6 000 spectateurs, dont environ 400 supporters stéphanois ayant fait le long déplacement, les Verts ont buté sur un bloc boulonnais compact et combatif.

Dès les premières minutes, les locaux ont affiché une grosse intensité et un cœur à l’ouvrage qui a gêné les Stéphanois. Le 3-5-2 boulonnais s’est rapidement transformé en défense à cinq lors des phases défensives, fermant tous les espaces à Stassin et ses coéquipiers. Davitashvili a bien tenté de faire la différence côté gauche (11e), mais son action a manqué de tranchant.

La seule vraie alerte pour l’ASSE est intervenue à la 42e minute : sur un coup franc de Davitashvili, le portier boulonnais Koné a repoussé des poings dans les pieds de Boakye, qui a repris de volée. Sa frappe est passée tout près du montant gauche, frôlant l’ouverture du score.

Globalement, les débats ont été marqués par de nombreuses fautes et des cartons distribués de part et d’autre, signe d’un match engagé. Les Stéphanois ont eu la possession mais sans réellement inquiéter leur adversaire, à l’image d’un Stassin trop discret et d’un Moueffek contraint de chercher systématiquement les côtés pour trouver des espaces.

À la pause, le score restait nul et vierge, laissant planer le doute sur l’issue d’un match où l’ASSE devait trouver davantage de créativité pour bousculer un promu déterminé et bien organisé.

À la mi-temps, Florian Tardieu s’est exprimé au micro de beIN Sports : “Ils sont bien en place, on a du mal à trouver les espaces. On a un quart d’heure pour se remobiliser, on va revenir avec d’autres intentions.” 

Davitashvili délivre l’ASSE au stade de la Libération

L’AS Saint-Étienne a fini par trouver la faille en seconde période pour décrocher sa deuxième victoire de la saison, sur le terrain de Boulogne-sur-Mer (0-1). Un succès obtenu grâce à une inspiration géniale de Zuriko Davitashvili, dans un match longtemps verrouillé par un bloc nordiste très compact.

La rencontre avait basculé à la 74ᵉ minute. Alors qu’un possible penalty sur Duffus venait d’être réclamé, les Stéphanois ont joué rapidement un corner. Le ballon est revenu dans les pieds du Géorgien, qui a résisté à un contact avant d’envoyer une frappe sèche dans le petit filet opposé. Un éclair qui a suffi à faire la différence et à libérer les Verts, jusque-là frustrés par le manque d’espaces.

Avant cette ouverture du score, l’ASSE avait déjà frôlé la délivrance. Cardona, entré à l’heure de jeu, avait trouvé le poteau sur une tête bien croisée (64ᵉ). Quelques minutes plus tard, Duffus s’était présenté seul dans le dos de la défense mais le gardien boulonnais Koné était sorti à temps pour le priver d’un face-à-face (66ᵉ).

La fin de match, malgré les changements et l’énergie déployée par les locaux, n’a pas réellement inquiété Gautier Larsonneur, solide dans sa cage. Les Verts ont géré sereinement leur avantage, malgré les pépins physiques d’Annan, remplacé par Old dans les dernières minutes.

Avec ce succès, Saint-Étienne confirme son excellent départ de saison. Solides collectivement et capables de faire la différence par leurs individualités, les hommes d’Eirik Horneland enchaînent après la large victoire face à Rodez et s’installent déjà en haut du classement de Ligue 2.

Pier Paolo Walack